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Photo du rédacteurJosé Herrero Cortés

QUELLE TRADITION ET QUELLE SCIENCE ?

Dernière mise à jour : 8 avr. 2019


Quel tradition et quelle science sont enseignées dans la formation acupuncture du Centre de formation du Pôle de Thérapeutes ?
La science et la tradition en une image.

Quand on parle de "La Tradition" on parle de l'acupuncture en général tel que développée avant la transformation suite à la révolution culturelle en Chine (1966) qui avait provoque l'exode des savants et l'arrivée de la MTC, dite aussi "traditionnelle". Mais il y a t'il une seule tradition ?

Les textes traditionnels parlent que les gens du sud et les gens du nord, que les gens vivant près de la mer et les gens de la montagne ne développent pas les mêmes déséquilibres. Pour cela l'acupuncture s'est développée avec des différences pour s'adapter aux personnes vivant au Vietnam, à la Corée ou au Japon. Et même en Chine on ne pratiquait pas la même acupuncture au sud qu'au nord. Certains revendiquent leur acupuncture comme "la bonne". La bonne pour qui ?

"Ils sont en guerre parce que les uns pensent qu'on doit ouvrir les œufs par le dessus, et les autres par le dessous", disait Gulliver quand il a découvert l’absurde des luttes des liliputiens.

Encore une fois il faut comprendre d'où vient l'enseignement qu'on a reçu pour savoir comment l'appliquer correctement.

La MTC moderne issue de la révolution culturelle il faut la comprendre également car elle a accompli utilement son rôle : former rapidement des praticiens ("aux pieds nus") qui pouvaient se déplacer aux campagnes où on manquait du savoir-faire pour s'occuper des agriculteurs qui devaient tenir la base de la pyramide du pays : l'alimentation de toute la population.

Cet enseignement devait être rapide et simple. Donc à l'époque l'enseignement sur les principes de l'acupuncture et leurs origines ont été effacés, une grande partie. La base de l'enseignement de la MTC est restée à appliquer des protocoles à mémoriser en fonction des différentes situations qu'il faut savoir reconnaître. Souvent ces protocoles sont symptomatiques et ne pointent pas à l'origine du problème.


Sur une image simple pour comprendre les limites des protocoles symptomatiques, si vous avez une parasitose qui vous cause une diarrhée vous pouvez couper la diarrhée facilement avec l'acupuncture, mais vous passerez à côté des questions principales :

  • Avez vous résolu réellement le problème d'origine ?

  • Est-ce que la diarrhée était "hors norme" et, donc, dangereuse (p.ex. déshydratation) ou un mécanisme de réaction du corps face à une "invasion" ?

  • Si la diarrhée est un mécanisme de défense du corps, quelles conséquences auriez vous créé en coupant cette possibilité de récupération du corps qui n'arrivera pas à "sortir" l'infection ?

  • Pour quoi la combinaison d'organes du système digestif ne donne pas un transit régulier ?

  • Quels organes rompent l'harmonie qui donnerait un résultat naturel ?

Çà peut aller loin avec un cas simple, imaginez avec un cas plus compliqué !


A partir des réponses à ces questions vous pouvez utiliser les outils de l'acupuncture pour activer ou ralentir le métabolisme de certains organes bien ciblés et le transit sera le convenable pour la personne.

Dans le premier cas, avec le café ou avec un protocole symptomatique, si vous l'arrêtez, la situation reviendra comme avant car la trame de fond n'a pas été résolue. En agissant sur le métabolisme la situation devrait rester solutionnée car les ressources du corps pour bien fonctionner ont été rétablies ... sauf si la personne est soumise aux mêmes conditions externes qui ont pu produire la cas du dérèglement du transit.

Encore une fois, il faut comprendre le contexte dans lequel le savoir a été développé pour comprendre sa valeur. Grâce à la MTC la Chine a résolu un problème qui aurait pu être très grave.

Nous ne sommes pas dans la situation critique de la Chine post-révolutionnaire. Pour cela nous préférons enseigner les principes qui donnent du sens à ces protocoles, tel que c'était préconisé par les savants qui ont été à la base de la Tradition.

Nous préférons développer le raisonnement avec les élèves, comprendre ce qui se passe dans le corps grâce à des bilans, choisir le meilleur des outils à leur disposition (aiguilles, techniques manuelles, ventouses, marteau de fleur de prunier, moxas, ...) pour activer les propres ressources du corps qui vont résoudre une trame de fond et par conséquence les symptômes.

Par rapport à la MTC moderne créée à l'issu de la révolution de 1966 en Chine nous enseignons l'Acupuncture Traditionnelle. Ceci suppose quelques différences. Les plus notables :

  • Développement de l'analyse par rapport à la mémorisation de longues listes de protocoles.

  • Compréhension des principes à adapter individuellement, par rapport à l'application de formules génériques pour tout le monde.

  • Compréhension du métabolisme total de la personne pour résoudre la trame de fond, par rapport à l'amélioration simple des symptômes.

On sait que la Tradition a voyagé aux pays voisins depuis des temps immémoriaux et qu'une codification particulière a évolué en fonction des caractéristiques des habitants et des environnements donnant des approches aussi distants comme la prise de pouls chinois ou l'Ampouku (Amma du ventre) pour s'aider à établir un bilan. Bien évidement les 2 techniques pour arriver à déceler l'état interne d'une personne sont renseignées dans les textes classiques de l'acupuncture, mais elles ont été peaufinées à l'extrême par chacun des pays.

Plus récemment on sait que les savants pratiquant l'Acupuncture Traditionnelle étaient partis de la Chine après la Révolution culturelle de 1966 principalement vers Hong Kong, Taiwan ou les Etats Unis, laissant la place aux pratiquants de MTC moderne.


Notre enseignement est issu de différentes traditions qui respectent de manière cohérente et alignée les mêmes principes :

  • Tradition Chinoise : tel que transmises par Sulié de Morant, André Fauvert, Laville-Mery (grâce à l'admirable travail de Thierry Bollet). Mais aussi par la Dr Nadia Volf (Enseignante d'Acupuncture Scientifique à l'Université Paris et conférencière de renommée internationale).

  • Tradition Japonaise : tel que transmise par Masunaga (sa connaissance de l'acupuncture traditionnelle lui a permis de faire évoluer le shiatsu). Mais aussi par David Euler (Enseignant à Harvard) qui enseigné la Palpation Based Acupuncture développée par Nagano et Kiiko Matsumoto : On voit à nouveau l'interconnexion entre les techniques manuelles et acupuncturelles, tout en respectant les mêmes principes.

  • Tradition Martiale : Les arts martiaux on su développer leur "énergétique" : ils cherchent les mêmes objectifs mais avec d'autres outils. On peut trouver dans le nom de certaines pratiques martiales les concepts développés dans l'acupuncture : Qi Gong ("Travail de l'énergie"), Tai CHI ("Grande énergie"), en Chine ou AïKIdo ("La voie de l'alignement de l'énergie") ou le SHINtaido ("La voie du grand esprit").

  • Mais on peut surtout trouver des TECHNIQUES gardées par les pratiquants de ces arts. Etant petit j'avais observé des japonais en compétition arrêter l'écoulement du sang du nez "à leur manière", ainsi que réanimer une personne avec un bon coup sec sur la plante des pieds : C'était mon premier contact avec l'énergétique. Aujourd'hui j'ai compris le pourquoi et l'intérêt et j'ai continué à faire des recherches sur la codification qui a été gardée par les artistes martiaux. Nous vuos ferons connaître le Dim Mak (le livre de référence des points d'acupuncture des pratiquants de kung fu pour les attaquer ou pour les utiliser si on a été attaqués), les techniques de résurrection (Kappo) qu'on apprend aux plus hauts gradés dans le Judo, les ouvertures de méridiens du Yi Jin Jing (Étirements des méridiens tendino-musculaires utilisés dans le Qi Gong) ou des 12 méridiens principaux (que vous pourrez donner en exercice aux personnes qui viendront vous une fois installés).



Cela vous permettra de connaître le développement des mêmes bases par deux cultures différentes et avoir accès à des techniques différentes comme la prise de pouls chinoise ou "l'Anma" abdominal (base du shiatsu ou d ela Palped Based Acupuncture) pour connaître l'état d'un individu, ou la moxibustion chinoise et la japonaise, ... L'alignement et la cohérence sont totales, la richesse de variété techniques un trésor !


Avec le côté scientifique complémentaire nous pouvons aller plus loin et :

  • "Traduire" les principes qui ont donné l'acupuncture à la biologie ce qui se passe dans le corps : ceci nous aide à mieux comprendre de manière concrète ce qu'on ait quand on pose une aiguille.

  • S'appuyer sur les découvertes modernes sur le fonctionnement du corps pour trouver des solutions acupuncturelles aux nouvelles affections de notre ère.

  • Découvrir des nouvelles techniques comme l'électro-acupuncture

MAIS QUELLE SCIENCE ?

Nous nous appuyons sur des études scientifiques publiés dans des revues de prestige. Mais sans perdre le sens critique pour garder une cohérence et du bon sens transmis par la Tradition : Nous n'avons pas trouvé des incohérences dans les 2 approches, donc ils restent alignés.


Nous savons aussi que la science à tout prix de fois ne va pas plus loin qu'un effet de mode à court terme avec des effets inconnus sur le long terme :

Par exemple, c'est connu l'effet de la cryothérapie à court terme sur la récupération des muscles utilisés à l'extrême par les sportifs ou le renforcement du système immunitaire. Mais des études montrent aussi la corrélation sur le long terme des effets des bains en eaux gelées demandant une réponse exagérée des glandes surrénales pour résister aux basses températures et le développement de la diabète.

Pour tant, la science est importante, mais sans perdre de vue le bon sens et la cohérence des principes naturels observés depuis de millénaires.


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